Victor Hugo, grand écrivain et poète français, est également un grand voyageur. A partir de 1837, il viendra plusieurs fois en Wallonie et longera la vallée de la Vesdre vers la Prusse en 1840. De notre vallée, il dira dans son récit « le Rhin » : « c’est la plus ravissante vallée qu’il y ait au monde. Dans cette saison, par un beau jour, avec le ciel bleu, c’est quelquefois un ravin, souvent un jardin, toujours un paradis ». De notre cité lainière en plein essor, il confiera : « Verviers, ville insignifiante d’ailleurs, se divise en trois quartiers qui s‘appellent la Chick-Chack, la Basse-Crotte et la Dardanelle. J’y ai remarqué un petit garçon de six ans qui fumait magistralement sa pipe, assis sur le seuil de sa maison. En me voyant passer, ce marmot fumeur a éclaté de rire. J’en ai conclu que je lui semblais fort ridicule ».
Artiste : Alain Bietton (Belgique)Année : 2022

C’est 20 ans après l’inauguration de la Gare Centrale, en 1950, qu’une commande est passée par l’Administration des Chemins de Fer pour décorer la salle du restaurant de peintures murales aux dimensions impressionnantes (2.5m de large sur 4m de haut). Sur les trois tableaux, un seul est visible actuellement et il représente Limbourg avec le château à tourelles à l’arrière-plan, un viaduc, au centre, qui pourrait être celui de Dolhain et un blason ressemblant très fort à celui de Verviers même si la peinture représente le Duché de Limbourg.
Artiste : Marie-Madeleine Pirkin (Belgique)Année : 1950

Roger Leloup, né à Verviers en 1933, est le créateur et dessinateur de Yoko Tsuno, héroïne japonaise apparue en 1970. Ce dessin est tiré de l’album « la Pagode des Brumes ». C’est à l’asbl « Art Mural » de Bruxelles que la ville a confié le travail. Ils ont d’ailleurs réalisé une centaine d’oeuvres à travers le pays dont une quarantaine à Bruxelles. La technique est particulière : le dessin agrandi est reporté sur des morceaux de papier calque de 80cm sur 2m50, perforés de nombreux petits trous. Ces pièces posées sur le mur sont badigeonnées avec une peinture liquide. En retirant les « calques », la peinture, passée à travers les trous, a transféré le dessin sur le support. Les contours sont tracés et les différentes couleurs appliquées.
Artistes : Roger Leloup (Belgique) et ASBL « Art Mural » (Belgique)Année : 2018

Ces deux fresques (une à chaque étage) ont pour thème l’évasion. Celle du 2ème étage, réalisée par l’artiste locale Françoise Voisin, plonge dans l’univers d’Alice au pays des merveilles. Ce dessin mural représente une forêt composée de clés, de lanternes, de balançoires et de liens avec le monde de la culture. Sans oublier cette marelle qui invite directement à plonger dans ce voyage féérique. La fresque qui se trouve au 1er étage, œuvre de l’artiste Odile Bree, propose un style radicalement différent mais toujours en lien avec l’évasion en représentant des citoyens qui sont des vecteurs de culture.
Artistes : Françoise Voisin et Odile Bree (Belgique)Année : 2021Attention : le bâtiment est ouvert au public à partir de 9h en semaine et uniquement l’après-midi le week-end.

Le projet « Dire Nous » regroupe plusieurs partenaires dont la Maison des Jeunes des Récollets et la Ville de Verviers. Inquiets de la dégradation du respect de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme à travers le monde mais aussi chez nous, les animateurs du quartier ont constaté que l’expression artistique permettait aux jeunes de s’exprimer et de mieux s’intégrer dans la société. Sur base de cette constatation, la Maison des Jeunes des Récollets a multiplié les échanges européens sur le thème des Droits de l’Homme et de la créativité. Une bourse leur a même été octroyée et, très vite, l’idée de réaliser ces fresques a vu le jour.
Artistes : Natasa Konjevic (Bosnie-Herzégovine), José Carvalho (Portugal), Polina Stoyanova « Jo Iyaa » (Bulgarie)Année : 2017

Imaginée par 14 jeunes, et répondant à un appel à projets visant à promouvoir la citoyenneté et l’interculturalité, cette fresque représente un personnage hyper connecté, mi-homme, mi-robot qui domine la ville et la nature. Les thèmes suivants sont abordés: la nature qui se dégrade, l’intelligence artificielle de plus en plus présente et l’homme qui ne cesse d’investir la Terre. L’asbl « Terrain d’Aventures », créée en 1976, permet un accès à un espace vert en milieu urbain que les jeunes peuvent s’approprier pour leurs activités. La mission principale est la formation de jeunes CRACS (Citoyens, Responsables, Actifs, Critiques et Solidaires).
Artiste : Yassine Latrache (France)Année : 2020

Cette fresque ornait l’entrée de la Maison des Jeunes de Hodimont depuis les années 90. Une dizaine d’années plus tard, la Ville de Verviers a proposé de la reproduire sur ce mur. On y découvre un personnage qui porte sur l’épaule une cruche de laquelle s’échappent les lettres du quartier : « HODIMONT ». Il représente la puissance et le renouveau de cet ancien quartier textile. En haut de la fresque, on peut lire la phrase : « la planète est ma patrie et l’humanité, ma famille ». Sa traduction en wallon se retrouve en bas de l’œuvre.
Artistes : Seb, Mick, John, Constant, Mouaad, Alain (Belgique)Année : 2006

Grâce à des fonds européens et des subsides de la Région Wallonne, la ville a pu réhabiliter deux immeubles de la rue Spintay qui abritent à présent des services communaux. Les fresques laissent chaque spectateur libre de son interprétation. Elles permettent de mettre de la couleur dans un espace urbanisé, de partager des valeurs et de se rassembler plutôt que de se diviser. L’art s’empare du bâti et repousse les limites de notre imaginaire.
Artistes : Polina Stoyanova « Jo Iyaa » (Bulgarie), Natasa Konjevic (Bosnie-Herzégovine), José Carvalho (Portugal) et Julien Demelenne (Belgique)Année : 2017

C’est la première réalisation de la série « Dire Nous ». Cette fresque a insufflé l’émulation collective qui a lancé le mouvement verviétois. Sur la gauche, le slogan de Verviers « Vert et Vieux » est repris juste au-dessus d’une machine textile. Les 5 tableaux font référence au passé et au présent de la ville par le biais de la diversité et la richesse du vivre ensemble. « Dire nous » est un essai du journaliste français Edwy Plenel, paru en 2016, au moment du 1er anniversaire de l’attentat de Charlie Hebdo. Ce livre prône un retour à des valeurs collectives. Chaque fresque propose des extraits de cet essai pour nous rappeler le vivre ensemble, le partage, l’échange et la solidarité !
Artistes : Natasa Konjevic (Bosnie-Herzégovine), Polina Stoyanova « Jo Iyaa » (Bulgarie), Davor Mulalic (Bosnie-Herzégovine), Julien Demelenne (Belgique), José Carvalho (Portugal)Année : 2012

Invité par la Maison des Jeunes des Récollets pour promouvoir, grâce à une nouvelle fresque, les Droits de l’Homme, l’artiste « Muha » a eu l’idée d’une grande vague sortant du nez d’un personnage en regardant un sketch des Monty Python. Féru du Pays du Soleil Levant et s’inspirant des estampes japonaises de l’artiste Hokusaï, Muha dessine des vagues à travers le monde. Ici, Magritte est présent un peu partout dans « la grande vague de Kanagawa », oeuvre datant de 1831. Les tentacules sortant du chapeau sont également un clin d’oeil à Hokusaï.
Artiste : Muhamed Kafedžić « Muha » (Bosnie-Herzégovine)Année : 2015

Cette fresque illustre les animaux de nos contrées. Chaque artiste a peint la partie du mur qui lui était réservée avec sa propre technique (pinceau, bombe, etc). Depuis plus de 30 ans, la Maison des Jeunes des Récollets, qui se trouve au bout de la rue, propose des activités pour les jeunes entre 12 et 26 ans. La thématique principale est la citoyenneté qui s’exprime principalement à travers la musique et les arts. La Maison des Jeunes fait partie d’un projet européen favorisant les échanges, notamment grâce à ces fresques.
Artistes : Polina Stoyanova « Jo Iyaa » (Bulgarie), Natasa Konjevic (Bosnie-Herzégovine), José Carvalho (Portugal) et Julien Demelenne (Belgique)

La cité ouvrière des Grandes Rames, construite en 1808, est considérée comme la plus ancienne d’Europe continentale. Le projet a été conçu par Raymond de Biolley, grand industriel verviétois pour permettre aux nombreux ouvriers du textile qui arrivaient à Verviers de trouver un logement « décent » pour leur famille. Autrefois, la cité pouvait accueillir plus de 800 personnes. Durant un stage organisé par la Page, la Ville et l’Atelier du Prince, les enfants ont pu peindre les poteaux devant les Grandes Rames, toujours dans la même idée de colorer leur quartier ! N’hésitez pas à découvrir ces petits personnages très sympathiques !
Artistes : Enfants du quartierAnnée : 2020

La Page est une école de devoirs-milieu de vie qui existe depuis plus de 30 ans. Elle propose également de nombreux ateliers variés pour les enfants et leurs parents. Les objectifs de cette association sont nombreux : tolérance, fraternité, solidarité sans oublier le respect de l’autre et surtout permettre aux enfants de s’épanouir notamment grâce aux spectacles, expositions et fêtes. Cette jolie fresque a été réalisée par le peintre verviétois Jean Lequeu sur le mur de l’ancienne école communale des garçons. C’était d’ailleurs l’école qu’il fréquentait étant petit. L’idée était d’illustrer la diversité de manière dynamique et joyeuse.
Artiste : Jean Lequeu (Belgique)Année : 1996

Cette fresque « Dire Nous », située sur le mur d’entrée de la plaine de jeux, toujours en collaboration avec la Ville et diverses associations, a complètement intégré les habitants du quartier au projet en leur demandant leurs avis et suggestions via des photos et des rencontres. Les deux artistes ont donc pu s’en inspirer pour créer cette œuvre. La citation présente sur cette fresque est extraite de l’enquête reprenant ces témoignages qui s’appelle « Pré-Javais : du gris au vert ». La mise en couleur domine encore et toujours avec un visage féminin, un arbre au centre qui nous montre ses racines et des exemples de notre faune plus que colorés !
Artiste : Françoise Martin (Belgique) José Carvalho (Portugal)Année : 2020

L’objectif de cette initiative privée est d’interpeller sur la question du climat. Ce portrait géant de la Suédoise Greta Thunberg, figure actuelle du combat contre le réchauffement climatique, se trouve sur la façade de l’ancienne chapelle désacralisée du couvent des pères capucins qui fut construit en 1892. Cette oeuvre de « Street Art » a été réalisée en quelques heures à l’aide d’un rétroprojecteur.
Artiste : Philippe Baro (Suisse)Année : 2019

Ces très jolis bancs ont été peints par des enfants du quartier grâce à l’école de devoirs « La Page », « l’Atelier du Prince » et la Ville de Verviers. L’idée était de mettre de la couleur dans le quartier. L’Atelier du Prince est un lieu de création artistique, centre d’art et d’artisanat, situé rue du Prince dans ce quartier de Pré-Javais. Il propose des formations pour débutants ou professionnels autour du papier mâché, de la marionnette, des perles ainsi qu’une petite salle de spectacles et scènes ouvertes. Profitez-en pour vous reposer quelques minutes dans ce petit square !
Artistes : Enfants du quartierAnnée : 2020

En juin 2021, des ateliers ont été réalisés avec un groupe de femmes de Verviers et de l’arrondissement, le collectif d’artistes 7e Gauche et les associations d’éducation permanente PAC & FPS Verviers. De nombreuses pistes ont été évoquées sur les droits des femmes et leur place dans le monde qui les entoure. La fresque tente de synthétiser toute la réflexion sur les droits des femmes et leur place dans le monde qui les entoure.La première image qui saute aux yeux est celle de 5 silhouettes de femmes les unes contre les autres. Ces silhouettes aux corps, aux couleurs et aux coiffures différentes invitent à y voir une diversité. À l'intérieur des formes sont illustrées. Elles représentent des métiers de femmes, des femmes ensemble, la question du handicap, la sororité, Marie Mineur, le mouvement No Bra, les violences faites aux femmes, le droit de vote, etc.

René Hausman est un artiste né à Verviers en 1936 et décédé en 2016. Grâce à sa grand-mère qui lui racontait des contes et légendes, il se passionne pour les êtres imaginaires, les animaux et la nature qu’il dessinera toute sa vie. Durant sa longue carrière, il publiera également de nombreux ouvrages dont certains lui valent des distinctions. En 2012, son épouse Nathalie Troquette lui consacre une monographie exhaustive « Mémoires d’un pinceau » avec ses thèmes de prédilection : Nature & Féérie. Les 4 fresques représentent chacune une saison.
Artiste : René Hausman (Belgique)Année : 2017

Cette première fresque verviétoise représente le sourire de 29 habitants, tous de nationalités différentes, qui résident dans le quartier de Mangombroux.Les riverains ont d’ailleurs pu voter afin de sélectionner la fresque de leur choix. C’est ainsi que l’artiste, Vincent Solheid, né à Xhoffraix, a été désigné pour réaliser cette œuvre. Que ce soit en dessin ou en peinture, l’être humain est toujours présent dans son art. Plusieurs de ses fresques ornent également les murs de la ville de Liège et de la capitale. 
Artiste : Vincent Solheid (Belgique)Année : 2002

Cette fresque rend également hommage à Edwy Plenel, l’auteur du livre « Dire Nous ». Elle est d’ailleurs la seule signée de sa propre main lors de l’inauguration. Elle évoque les conditions difficiles des traversées réalisées par les migrants en mettant l'accent sur la richesse culturelle qu'ils emmènent avec eux (musique,…) sur leurs frêles embarcations. Ce journaliste français a travaillé pour plusieurs grands journaux dont "Le Monde". Il se fait très vite remarquer pour ses enquêtes. Depuis 2008, il est le président et cofondateur du site d’information « Médiapart » bien connu pour débusquer des affaires ou enquêter en profondeur. 
Artistes : Natasa Konjevic (Bosnie-Herzégovine), Julien Delmelen (Belgique), José Carvalho (Portugal)Année : 2018