Parcours urbains
Le parcours "Je file en Ville" à Verviers !
Description
Partez à l’assaut de Verviers, ancienne Cité Lainière, riche de son passé industriel textile que vous pourrez découvrir notamment grâce à cette atypique et unique balade « Je File en Ville ».
Ce superbe parcours urbain de 3.5 kilomètres met en effet en valeur de nombreuses machines textiles authentiques datant de différentes époques de l’industrie de la laine et vous fait également passer par les bâtiments les plus intéressants de Verviers. Le patrimoine architectural de Verviers vaut assurément le détour !
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Aussi disponible en dépliant imprimé à la Maison du Tourisme du Pays de Vesdre.
Parcours de 3,5km à pied. Aussi en poussette et PRM mais à adapter !
Information complémentaire
Signalétique
Aucune signalétique
Boutons d'export (pdf, gpx, app)
Informations techniques
PLAN IGN
PHOTOS AERIENNES / IGN
CARTES MULTI-ECHELLES / IGN
TOP 25 IGN
CARTE DES PENTES (PLAN IGN)
PARCELLES CADASTRALES
CARTES AÉRONAUTIQUES OACI
CARTE 1950 / IGN
CARTE DE L'ETAT-MAJOR (1820-1866)
CARTES LITTORALES / SHOM/IGN
SCAN EXPRESS STANDARD / IGN
SCAN EXPRESS CLASSIQUE / IGN
OPEN STREET MAP
GOOGLE MAP - SATELLITE
GOOGLE MAP - PLAN
GOOGLE MAP - HYBRIDE
IGN BELGIQUE
Point de départ
Points d'intérêt et informations parcours
La Vesdre
Le cours d’eau qui traverse la Ville se nomme la Vesdre. Cette rivière de régime torrentiel, longue de 70 kilomètres, émerge du plateau des Hautes-Fagnes. C’est en aval de celui-ci que fut construit en 1950 le barrage de la Vesdre, réservoir de vingt-cinq millions de m³, pour pallier l’insuffisance en qualité et quantité des eaux et donner une nouvelle impulsion aux industries eupenoises. La Vesdre se dirige d’est en ouest en méandres de plus en plus larges, reçoit les eaux de la Gileppe et contourne l’éperon rocheux de l’ancienne capitale du duché de Limbourg à Dolhain.La rivière serpente vers Verviers où la vallée s’élargit en terrasses de différents niveaux. La Vesdre se dirige vers Pepinster et reçoit encore la Hoëgne. Elle n’arrivera pas à rejoindre la Meuse à Liège. Elle se noie dans l’Ourthe à Chênée. Le rejet de matières organiques, contenues dans les toisons de moutons qui ont gambadé dans les prairies des antipodes, a pour effet l’éclosion d’une végétation qui pousse accidentellement dans une région qui n’est pas la sienne. Ainsi, sur les bords de la Vesdre, plus de 300 espèces différentes de plantes exotiques sont recensées dont la balsamine géante, originaire de l’Himalaya, qui est apparentée aux orchidées. L’industrie textile a besoin de beaucoup d’eau, non seulement comme force motrice, très tôt utilisée par les fouleries, mais aussi pour le lavage et les autres opérations du processus d’apprêts (le finissage des draps).Davantage, selon certains, qu’une qualité exceptionnelle de l’eau de la rivière (que contestent les historiens actuels), la première vertu de la Vesdre est la quantité d’eau suffisante pour alimenter les industries, accrue encore par la construction du barrage de la Gileppe (achevé en 1878) qui constitue à l’origine une réserve d’eau de 12 millions de m³ tout en régulant le débit de la rivière.
La fouleuse de tissus
Cette machine, apparue en 1833 en remplacement de la fouleuse à maillets, a permis une augmentation considérable de la production de draps. Grâce à elle, le resserrement des fils est beaucoup plus efficace. La pièce de tissu, cousue « chef à queue », est entraînée entre des rouleaux tournants et pressants. Cette machine se compose d’un bac fermé en bois contenant de l’eau chaude additionnée de savons, d’alcalis, d’urine et de terre à foulon. Le foulage s’utilise presque toujours en cardé, rarement en peigné. Après foulage, on ne doit plus voir le « canevas » du tissu.Cette machine était aussi appelée « fouleuse Polka ». Sur le premier exemplaire, l’ouvrier avait placé un petit pantin (à moins qu’il ne s’agisse du régulateur de la machine) et, à la suite des vibrations de la machine (peut-être mal équilibrée), ce pantin se trémoussait comme s’il dansait la polka.
La fouleuse à maillets
Machine servant au foulage du drap de laine dont les fils de chaîne et de trame se resserrent sous l’action du martèlement. Le foulage a pour effet de donner de la solidité et de l’élasticité à l’étoffe.Il provoque également le rétrécissement de la pièce ainsi qu’une augmentation de son épaisseur. La pièce est placée dans un bac rempli d’un mélange d’eau, d’urine et de terre à foulon.Elle est ensuite frappée par des « maillets » ou « pilons ». Le mécanisme est commandé par une roue hydraulique, d’où la nécessité de se trouver à proximité d’un cours d’eau.
La Maison Closset
La Maison Closset tient son appellation du nom du propriétaire qui la transforma en appartements en 1924. Au 18e siècle, ce bâtiment abritait les ateliers textiles de Paul von dem Bruch dont la fille épousa un fils Peltzer, originaire de Stolberg en Allemagne. La Maison Peltzer et Fils, qui s’installera au 19e siècle de l’autre côté de la Vesdre, occupera jusqu’à 40.000 personnes (réparties dans les différents sites) et contribuera dans une large mesure, avec la firme Iwan Simonis, à la réputation mondiale de l’industrie textile verviétoise.L’architecture du bâtiment est représentative du mode de construction à l’époque de la proto-industrialisation. L’édifice date de la deuxième moitié du 18e siècle, soit juste avant la révolution industrielle.Le volume de cette bâtisse est en hauteur. On trouve plusieurs plateaux pour les ateliers, éclairés par des baies répétitives garnies d’éléments calcaires : linteaux bombés à clé, appuis prolongés en bandeaux dans une maçonnerie de briques garnies de nombreux fers d’ancrages. Le soubassement est de calcaire afin de bien asseoir la construction.
La laveuse de tissus
Le but de cette machine est d’enlever les impuretés diverses (poussières, produits d’encollage) qui subsistent dans le tissu. Cette laveuse se compose d’un bac fermé qui reçoit le drap roulé en boyaux et dans lequel est introduite de l’eau froide pour le trempage puis de l’eau chaude à laquelle on ajoute du savon, de l’ammoniaque et du carbonate de soude. On termine à l’eau froide puis on rince lentement pour ne pas former des flocons qui pourraient rester dans le tissu. Parfois, on ajoute dans le bain un acide acétique pour aviver les colorants.
La décatisseuse pour tissus
Le décatissage a pour but de délustrer (lorsque nécessaire) le tissu, de le fixer afin qu’il ne se déforme pas à l’usage et enfin d’augmenter sa douceur en le faisant gonfler. Lors de ce processus, le tissu est enroulé autour du gros cylindre. Chaque couche de tissu est séparée par une couche de molleton qui se déroule du rouleau situé en dessous. La vapeur sort par les perforations. A la fin du processus, la machine tourne à l’envers et on redépose le tissu.
La décatisseuse pour fils
L’opération de décatissage permet de fixer la torsion du fil afin qu’il ne vrille pas lors des opérations ultérieures de tissage et qu’il retrouve son taux d’humidité naturel afin de lui assurer une meilleure solidité. Des fuseaux sont placés dans des paniers perforés introduits dans la cuve fermée de la machine où l’on fait passer de la vapeur. Ensuite, les fuseaux seront placés sur un bobinoir pour la mise en cônes qui précèdent les opérations d’ourdissage (préparation des fils de la chaîne) puis de tissage.
Centre Touristique de la Laine et de la Mode
Le Centre Touristique de la Laine et de la Mode développe ses activités dans un immeuble qui a été occupé par l’usine et le logement de grandes familles du monde industriel lainier verviétois : les de Thier, Grand’Ry, Poswick et Bettonville.La dernière entreprise, l’entreprise Bettonville, ferme ses portes en 1970. Le bâtiment est acheté par la Ville pour y créer le Centre Touristique de la Laine et de la Mode. Mais ce n’est qu’en 1993 que les travaux d’aménagement du bâtiment débutent et en 1999 que le Musée ouvre ses portes au grand public !Les machines et objets (issus des collections des Musées de Verviers), représentés dans la première partie du parcours-spectacle «Du Fil à la Mode» permettent aux visiteurs de découvrir les diverses étapes du processus de fabrication du drap de laine.A mi-chemin du parcours, «Fil de Laine» laisse la place à son cousin «Fil du Temps» qui, lui, présente une série d’images : des vignettes de planches de bandes dessinées, des éditions Glénat, majestueusement agrandies et imprimées sur tissus. Elles ponctuent l’histoire des habits de l’homme. «Fil du Temps» commente aussi des costumes des grandes époques qui ont marqué l’histoire du monde occidental.
La machine à vapeur
La Vesdre et le canal des usines fournissaient l’eau nécessaire au traitement de la laine et des draps mais aussi la force motrice pour les roues à aubes. Pendant les premières décennies du 19e siècle, la vapeur ne supprime pas entièrement ce type d’énergie mais elle s’y ajoute.A Verviers, les deux premières machines à vapeur de type Watt sont installées, en 1816, chez Henri Sauvage, fabricant de draps (qui achète une machine anglaise) et chez James Hodson, beaufils de William Cockerill, fabricant de mécaniques textiles, qui construit lui-même sa machine à vapeur. Une autre firme textile verviétoise, Biolley, produira elle aussi des machines à vapeur durant la première moitié du 19e siècle, en concurrence avec la firme Houget (créée en 1826).Ce type de machine à vapeur rotative permet de transformer, grâce à une bielle, le mouvement alternatif du piston en mouvement circulaire. Des courroies transmettent l’effort moteur aux machines textiles. L’utilisation de ces machines permettait d’éviter la localisation le long du cours d’eau exigée par la force hydraulique et, de plus, elle était source d’une formidable puissance motrice.
Le Léviathan
Le nom d’un monstre biblique marin à plusieurs têtes a inspiré la curieuse dénomination de cette machine textile, appelée « Léviathan » tout comme le plus grand navire de l’époque. L’association entre la longueur exceptionnelle du bateau et celle des bacs successifs en a généré l’appellation. Eugène Melen, mécanicien verviétois, a créé et mis au point cette « désuinteuse-rinçeuse » de laines en 1863. La laine passe dans plusieurs bacs rectangulaires successifs dans lesquels elle subit différents bains : trempage, désuintage et dégraissage par eau chaude additionnée d’alcalins (savon de Marseille et carbonate de soude), rinçage. Des râteaux touilleurs poussent la matière de l’arrière vers l’avant et l’agitent pour mieux en dégager les impuretés qui sont récoltées dans un double fond perforé. Entre chaque bac, une presse empêche les résidus de transiter. Le dernier comprimeur expulse l’eau avant le séchage afin d’économiser l’énergie.
L'essoreuse à laines
Cette machine sert à l’essorage, préalable au séchage. Le but est d’enlever le plus d’eau possible afin de raccourcir le temps de séchage du drap. Les pièces sont placées dans un tambour perforé qui tourne sur un axe vertical afin d’extraire l’eau par la force centrifuge. Cette essoreuse ne convenait pas aux tissus délicats, trop sensibles aux plis. Une essoreuse à tambour était alors utilisée.
La Maison Bouchoms
Les bâtiments industriels se trouvant sur la même rive de la Vesdre mais de l’autre côté du pont, sont les anciennes usines Bouchoms. Ils ont été érigés au 19e siècle sur les fondations d’anciennes fouleries dites « Pilate » dont les origines remontent au 17e siècle. A cette époque, les fouleries utilisaient l’eau de la Vesdre pour actionner des roues fournissant l’énergie nécessaire à leur processus. Les bâtiments actuels subirent plusieurs modifications et eurent plusieurs destinations : fabrique de draps, teinturerie, corroierie, lieu de traitement des déchets de laine, entrepôt, avant d’être réaffectés pour abriter 30 appartements sociaux, dans ce qui est rebaptisé aujourd’hui « résidence Guillaume Lekeu ».
La roue à aubes
Cette roue à aubes nous rappelle, de façon stylisée, les nombreux moulins que l’on trouvait autrefois en ville et qui ont aujourd’hui disparu. Elle a été conçue par deux membres de l’administration communale de Verviers, l’ingénieur en chef Michel Derchain et l’architecte urbaniste Jean-Pierre Dewaide.Le principe est simple : une pompe alimente un tuyau qui laisse couler l’eau sur des godets de la roue à aubes. La roue se met alors à tourner, comme celle d’un moulin.Autrefois, les roues à aubes faisaient se mouvoir les machines textiles.
La presse cylindrique pour tissus
Le pressage a un triple but : déplisser, resserrer et lustrer le tissu. Cette machine, apparue en 1847, succède à la presse à vis qui pressait le drap replié sur lui-même sous l’action du plateau presseur. Après être passé entre deux brosses qui nettoient et égalisent le duvet, le tissu mis à plat passe dans une cuvette concave où il est pressé par un cylindre. Le tout est chauffé à la vapeur. Le cylindre tourne lentement et provoque le frottement des poils de l’endroit du tissu sur la cuvette.
La gare des marchandises
La première gare de Verviers a été construite en Gérardchamps. Bien qu’au début elle accueillait aussi les voyageurs, cette gare fut surtout une gare de marchandises avec un bâtiment des douanes attenant. Après la suppression de cette gare, le site est resté inoccupé durant de nombreuses années. L’entrepôt, ou dépôt de douane, est le seul bâtiment qui reste de ce grand complexe qu’était la gare de l’Ouest. Il est actuellement occupé par l’Hôtel Verviers du groupe Van der Valk (9) et son restaurant « l’Entrepôt ».Remarquez, sur les façades, les écussons avec les noms des villes avec lesquelles les firmes verviétoises pratiquaient des échanges commerciaux : Buenos Aires, Sydney, Londres, Bordeaux et bien sûr des villes aujourd’hui jumelées comme Roubaix, Bradford,…
Le bac à teinture et la gare centrale
Les pièces sont plongées dans des cuves chauffées contenant de l’eau, de l’urine, de l’alun de potassium et des produits colorants. La teinture peut s’effectuer à différents stades de la fabrication : en « bourre » pour la laine lavée, en écheveaux pour les fils ou en pièces pour les tissus unis.Entre l’ouest et l’est de la Ville, dès 1930, une gare centrale destinée aux voyageurs s’imposait. Deux architectes ont été nécessaires : Charles Thirion, décédé en 1920, et Emile Burguet qui a continué seul le projet. L’architecture du bâtiment est de style éclectique. L’édifice est en pierre, mais la façade vers les voies est en briques rouges et sans décoration. Une large baie vitrée et cintrée éclaire la salle des pas perdus. De nombreuses sculptures dues à Joseph Gérard (décorateur du Forum à Liège), tisserands, fileurs, béliers, tête de Mercure (dieu du Commerce) font l’éloge des activités verviétoises. L’intérieur est en briques et abondamment décoré par des bas-reliefs et autres éléments décoratifs qui font mieux référence à leur époque puisqu’on retrouve les décors géométrisés de l’Art Déco. Dans le vaste espace vitré de la salle des pas-perdus, les guichets constituent un espace indépendant de l’architecture principale, et forment une élégante cage en fer forgé.
L'ancienne Usine Simonis, dite "Le Chat"
Bienvenue à l’ancienne Usine Simonis. Au début du 18e siècle, une foulerie devenue moulin était implantée à cet endroit. Cette foulerie était dite «Au Chat» suite à une déformation populaire du nom du propriétaire, Dauchap.Vers 1760, la foulerie est achetée par Jean-François Biolley, industriel verviétois. Jean-François Biolley et son beau-frère Iwan Simonis permettent à William Cockerill (mécanicien anglais) de s’y installer en 1799 et c’est ici que commence la révolution industrielle sur le continent. L’usine subsistant aujourd’hui est construite par Simonis au début du 19e siècle juste à côté de l’ancienne foulerie (démolie dans les années 1920).Les établissements Simonis occupent des milliers d’ouvriers et sont actifs à cet endroit jusqu’au milieu des années 1960. Le bâtiment est classé en 1979 et acheté par la Régionale Verviétoise. Il est réaffecté en logements sociaux pouvant accueillir 42 familles et rebaptisé «résidence Simonis».